Association des Femmes pour la Promotion et le Développement Endogène

A l’école du CEP : ASSOCIATION DES CULTURES

Introduction
Un bon agriculteur choisit la façon dont il va organiser son champ ou son mode de production de manière à :

  • Ne pas gaspiller la terre
  • Conserver et améliorer les propriétés de son sol
  • Maintenir et améliorer la fertilité de son sol
  • Mieux utiliser les engrais qu’il épand au sol
  • Réduire les risques culturaux liés au climat et aux pestes
  • Valoriser au mieux le temps de travail
  • Maximiser la chance de gagner le plus d’argent de ses récoltes.

Comme un champ est occupé dans l’espace, sur sa surface et sous celleci, il sied de trouver un moyen de mieux utiliser ces trois composantes.
Pour cela, on utilise souvent l’association des cultures.
L’association des cultures consiste en la mise en place des plusieurs espèces végétales dans un champ. C’est une pratique qui a longtemps existé dans notre pays en général, et dans le Sud-Kivu en particulier. Cette tradition s’est généralisée compte tenu du fait que cette pratique compte bien plus d’avantages que des désavantages, surtout dans un système de production dit rudimentaire parce que essentiellement basé sur la force physique et utilisant peu d’intrants agricoles.
Dans l’association des cultures, les feuillages se disposent naturellement de façon à utiliser le plus possible l’air et la lumière nécessaire à la croissance de la plante. De même, les racines, de formes variées, sont disposées dans diverses couches du sol et y puisent des éléments nutritifs différents, à différents moments et dans différentes couches du sol. Ceci favorise les complémentarités entre les espèces :

  • Complémentarité dans les rendements : on peut produire par exemple le maïs et le haricot.
  • Diversification des productions alimentaires et de revenus monétaires : on vend le maïs en janvier, la patate douce en février et le manioc en août par exemple
  • Complémentarité dans la lutte contre les risques des cultures provenant du climat (exemple si le haricot brûle à cause des fortes pluies, le maïs peut résister et assurer un peu de revenu au producteur) ou des parasites spécifiques à certaines cultures (par exemple le flétrissement bactérien de la pomme de terre ne peut frapper le maïs).

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