Encourager le changement des comportements au sein de communautés grâce à un investissement dans les actions de sensibilisation
18 août 2022C’est depuis 2020 que l’Association des femmes pour la promotion et le développement endogène (AFPDE) met en œuvre le projet « prévention et lutte contre les violences sexuelles et basées sur le genre dans les territoires de Fizi, Uvira et Walungu », un projet financé par ONU Femmes.
En effet, pour répondre aux besoins des victimes de VSBG, AFPDE a formé 120 animatrices membres de 60 groupements féminins à la base dans les communautés des trois territoires identifiés. Ainsi, les survivantes se confient chaque jour à une animatrice de leur communauté et qui constitue le premier relais psychosocial. Celui-ci est ensuite chargé d’aiguiller les survivantes vers les services de soutien disponibles localement pour qu’elles reçoivent des soins complets. AFPDE apporte également un soutien à 6 centres de santé partenaires pour assurer le suivi médical des survivantes. En outre, une clinique juridique partenaire du projet, a été mise en place pour fournir activement les informations et le soutien dont ont besoin les victimes en quête de justice.
AFPDE a également mis en place 6 maisons d’écoute dont deux maisons par territoire pour apporter un soutien psychosocial aux victimes mais aussi à leurs familles, grâce à des entretiens individuels, une médiation familiale et des groupes de discussion.
La sensibilisation au cœur de l’action
D’après nos équipes, la sensibilisation est primordiale. En effet, le manque de sensibilisation entrave tant l’identification des VBSG que l’apport d’une réponse à ces violences. C’est pourquoi, dans les territoires concernées, AFPDE accompagne 120 animatrices membres de 60 groupements féminins qui effectuent des sensibilisations de proximité auprès de plus de personnes de ces communautés et diffuse chaque semaine des émissions radios.
AFPDE a formé des acteurs clés qui sont désormais en mesure de reconnaître les situations de VBSG. Ceux ci, sélectionnés pour leur rôle de leader communautaire, ont bénéficié de formations pour favoriser le changement des comportements au sein de leurs communautés. Les para juristes communautaires ont également suivi les formations dispensées par les équipes de la division de la justice dans ces territoires respectifs.
Quels résultats ?
Après plusieurs mois d’activités, un changement perceptible s’est opéré dans la zone. Les équipes témoignent d’une véritable libération de la parole sur le sujet tabou des VSBG, de la part des victimes mais aussi des communautés dans leur ensemble. A certains endroits, le débat suscité par les sensibilisations (de la part des animatrices et des émissions radios diffusées chaque semaine sur les antennes de 3 radios locales) a même fait émerger une prise de conscience particulière sur les violences sexuelles et basées sur le genre.