Association des Femmes pour la Promotion et le Développement Endogène

Les enfants orphelins réfugiés burundais vivant dans les familles d’accueil en territoire et mairie d’Uvira face aux difficultés de scolarisation.

Les enfants orphelins réfugiés burundais vivant dans des familles d’accueil à Uvira, en République Démocratique du Congo (RDC), rencontrent d’importantes difficultés pour accéder à l’éducation. Les crises politiques répétées au Burundi ont eu des répercussions considérables sur leur bien-être et leur avenir.

Kirasa, un jeune garçon de Luvungi, en territoire d’Uvira, incarne cette tragédie. Orphelin à la suite des conflits dévastateurs au Burundi, Kirasa a perdu ses parents à l’âge de neuf ans. Lui et ses deux jeunes frères ont été recueillis par des voisins compatissants, qui les ont amenés en RDC, dans la province du Sud-Kivu.

À leur arrivée, Kirasa et d’autres enfants orphelins ont bénéficié de l’assistance de l’ONG AFPDE. “J’avais de l’espoir grâce à l’aide de l’AFPDE. Cette assistance m’a permis de terminer mes études primaires. À cette époque, je n’avais pas à m’inquiéter des frais de scolarité, des soins médicaux ou de la faim”, se souvient-il. Cependant, depuis la fin du projet de l’AFPDE, ils n’ont reçu aucun autre soutien humanitaire.

Aujourd’hui âgé de 15 ans, Kirasa ne va plus à l’école. “Cela fait maintenant trois ans que je n’étudie plus faute de moyens”, explique-t-il avec tristesse. Vivant dans une famille d’accueil qui peine à subvenir aux besoins de tous ses membres, Kirasa est confronté à la dure réalité de la pauvreté. 

Désemparé, Kirasa a abandonné ses études en 7ème année. Aujourd’hui, il passe ses journées à chercher de l’eau qu’il vend pour gagner un maigre revenu. “Je n’étudie plus, je passe mon temps à errer, parfois je puise de l’eau pour espérer gagner 500 francs congolais et trouver de quoi manger. C’est ma vie quotidienne. Je crains pour mon avenir si cette situation continue”, confie-t-il avec inquiétude.

Kirasa et les autres enfants orphelins réfugiés à Luvungi ont un seul souhait “Nous avons besoin de centres d’apprentissage pour garantir un avenir meilleur”, implore-t-il. L’AFPDE est en train de chercher des moyens financiers pour continuer le support pour ces enfants. 

L’histoire de Kirasa est un appel poignant à l’aide internationale. Ces enfants, victimes des tumultes politiques de leur pays, méritent une chance de reconstruire leur vie et d’espérer un avenir meilleur. Leur accès à l’éducation et à une formation professionnelle est essentiel pour briser le cycle de la pauvreté et de l’exclusion.

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